Sept jours à l'envers
Il est mort, c'était il y a une semaine. Aujourd'hui, le collégien, narrateur de cette histoire, raconte les jours qui viennent de s'écouler. Il les raconte à l'envers comme pour faire marche arrière jusqu'à cette instant où tout a basculé.
Thomas Gornet écrit ici un roman dans la collection Doado du Rouergue. La forme qu'il donne à cette histoire racontée à rebours est originale et je salue la perspective tout comme son style qui m'a convaincu. On a beau parler de la mort et des premières phases du deuil, il n'a rien dramatisé et a même mis une touche d'humour notamment avec une blague qui restera sans solution à jamais.
Pourtant quelque chose m'a manqué et je n'ai pas réussi à m’imprégner de l'ambiance du roman, où en tout cas elle ne correspondait pas à mon vécu. Je me plonge dans ce genre de lecture comme dans le passé, je sais que ce ne sera pas facile et je crois que je cherche à retrouver mon histoire. A tort, certainement, car tous les deuils sont différents et celui-ci ne m'a pas entièrement emporté. Le narrateur retourne en cours trop tôt, il cherche trop vite à reprendre sa vie, à retrouver le quotidien alors que j'ai le souvenir d'une bulle où rien d'autre n'existent que les gens qu'on aime et qui souffrent eux aussi.
Peut-être que c'est la narration à l'envers qui m'a donné ce sentiment que tout passait trop vite, je ne sais pas. En tout cas, ce court roman est intéressant pour sa façon d'aborder la mort et les jours qui précèdent l'enterrement sous cette forme originale.
Retrouvez les avis de Kik, Drawoua et Carole.
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