Tant que nous sommes vivants
Tant que nous sommes vivants
Gallimard jeunesse, 2014
Bo et Hama s'aiment. Ils travaillent dans la même usine, l'une le jour, l'autre la nuit. Quand soudain, une explosion détruit le bâtiment, c'est leur couple qui vole en fumée. Il se reconstruira lentement, avec plus de fragilité mais surtout loin de tout ça. C'est ainsi que commence leur voyage, c'est ainsi que germe une vie...
J'ai mis un peu de temps à plonger dans ce roman, la raison était peut-être ce couple de personnages adultes, si rare dans les romans pour la jeunesse, au point de me dérouter au départ. Plus tard, on comprend pourquoi, on sait qu'ils ne sont que le début d'autre chose. Ce plus tard est long à arriver et si j'ai fini pas m'attacher à ces personnages et à leur histoire, c'est la dernière partie du roman que j'aurais aimé un peu plus approfondie. Celle qui évoque la filiation, les origines et le fait que même si on a tous besoin de se détacher de nos parents pour se construire, il est aussi primordial de connaître son histoire.
Mon avis est tout de même positif, déjà car c'était un plaisir de retrouver la plume de Anne-Laure Bondoux et puis parce que ce roman est hors norme. Il sort des sentiers battus par son histoire et par la forme de la narration qui évolue au fil du livre. Et puis c'est un roman qui marque et pour moi, vous le savez, c'est le signe révélateur d'un bon livre dont l'émotion ne s'arrête pas à la dernière page. Rien qu'en écrivant cet article, je ressens à nouveau l'ambiance lourde et douloureuse qui plane tout au long de l'histoire. Car non, ce n'est pas un roman léger. C'est le roman d'une vie et même de plusieurs qui montre que nos choix et notre vécu n'impacte pas que nous mais aussi ceux qui nous suivront.
Retrouvez les avis de Pépita, Nathan et Céline ainsi que la lecture commune d'À l'ombre du grand arbre.
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