Léon l'étron
Léon l'étron : un livre très marron en cacamaïeu
Killoffer
Thierry Magnier, 2016
Voilà deux semaines que nous passons nos soirées à refaire nos toilettes. Décollage de tapisserie à fleurs qu'on ne pouvait plus voir, ponçage de mur et le dépoussiérage de maison qui s'en suit, peinture : une, deux, trois couches, puis le nettoyage et les finitions tant bien que mal parce que tout ça c'est pas notre métier à nous !
Et puis vendredi dernier à 23 h, nous avions fini... enfin. Plus que le dernier détail, celui qui allait faire de nos toilettes un lieu unique : l'ampoule-boule-à-facette !
C'est le lendemain qu'il est arrivé, sûrement attiré par la lumière. Léon, je ne le connaissais que de vue à l'époque où il était plus petit, je ne l'avais jamais regardé de près (que celui qui s'est déjà attardé dessus me jette la première pierre).
Mais samedi, il m'a raconté son histoire : les difficultés pour se faire aimer (sauf par les mouches), l'impossibilité de connaître le grand amour, la solitude permanente (sauf les mouches toujours fidèles), ses efforts dans le sport mais son odeur encore plus forte et puis son ultime solution pour mettre un terme à cette vie insipide : le suicide.
J'ai compris que c'est ce geste extrême qui l'a conduit jusqu'à chez nous. Alors on l'a accueilli, exposé dans ce lieu dont on est si fier depuis quelques jours. On a invité de la famille dimanche pour qu'il ait régulièrement de la visite, tous ont trouvé son histoire triste et touchante.
Depuis, on tourne les pages de sa vie à chacun de nos passages et maintenant qu'est-ce qu'on en rit !
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