Les mûres
Les mûres
Olivier de Solminihac et Stéphane Poulin
Sarbacane, 2017
C'est la fin des vacances ! Pendant que la voiture peine à se remplir, Marguerite et Jim profitent des derniers instants. Quand Michao les appelle en courant vers un pré, ils le suivent avec curiosité. Là ils apprécieront de ramasser quelques mûres, de se cacher et de jouer quelques instants... avant l'heure du grand départ.
Quelle belle histoire ! Je suis sous le charme de la simplicité de ce moment de lecture où tout comme dans l'histoire, le temps semble s'arrêter.
On ignore tout du lien qui unit ces trois personnages : un ours adulte visiblement puisqu'il conduit et deux enfants : une chèvre et un renard. Tous ont des comportements humanisés qui nous font oublier qu'il s'agit d'animaux. Ils vont vivre ce petit moment qui marque la fin des vacances : on fait le ménage, on sort les bagages, on remplit le coffre de la voiture tant bien que mal. Mais d'un coup, tout va s'arrêter pour prendre le temps d'un dernier plaisir : celui de ramasser des mûres. Aucun doute que cet instant là restera un souvenir de vacances.
Et pour les illustrations alors ? Comme je le disais les personnages pourtant bien représentés comme des animaux sont très humains. Ils ont une place importante dans chaque illustration, mais le grand format du livre et des images laissent aussi beaucoup d'espace aux décors. On plonge donc totalement dans cette ambiance champêtre avec cette maison isolée, ces arbres et ces étendues de verdures et de champs, sans oublier la montagne. Le style assez réaliste rend encore tout cela plus beau.
Cet album, c'est un parenthèse, une pause qui fait du bien et on apprécie de la vivre avec ces personnages qui font eux-mêmes une pause avant de quitter les vacances.