Quand Raiponce et le Chaperon rouge se vengent !
Aujourd'hui, je vous propose de découvrir une nouvelle série de contes détournés. Si souvent l'humour est présent dans ces histoires qui réinventent, modernisent, détournent les classiques, j'ai particulièrement aimé y voir des personnages féminins qui ne sont plus des victimes et qui qui échafaudent des plans limites machiavéliques.
Dans ces deux albums, on remarquera aussi le style graphique de Bethan Woollvin avec ses traits épais et une seule couleur utilisée pour identifier l'héroïne grâce à un élément représentatif (le chaperon pour l'une et les cheveux pour l'autre).
Je vous laisse en découvrir un peu plus sur chacun de ces deux livres et je vous invite fortement à les lire pour sortir des carcans habituels du conte.
Chaperon Rouge
Albin Michel jeunesse, 2018
Tout commence à peu près normalement quand un jour, sa maman appela le Petit Chaperon rouge, qui se mit en chemin et pénétra dans la forêt. Comme dans le conte, elle part chez sa grand-mère malade et sur la route, elle rencontre le loup. Où vas-tu ? gronda-t-il. Et c'est dans la suite que se joue tout le changement : Ce qui aurait pu faire peur à certaines petites filles, mais pas à celle-ci. Voilà le moment où l'on comprend que l'histoire va nous conduire dans une voix parrallèle de celle du conte et pas des moindre car c'est à un Petit Chaperon rouge très malin, qui va savoir tourner les évènements à son avantage, que l'on a affaire.
Raiponce
Albin Michel jeunesse, 2018
Dans cette histoire, là aussi, tout commence sur le même schéma que le conte classique. Mais cette fois c'est cette phrase du narrateur qui va nous mettre sur la voix d'un nouveau dénouement. Raiponce était-elle effrayée ? Sûrement pas. Pas elle ! Si Raiponce n'a pas peur de la sorcière, c'est qu'elle a un plan pour s'échapper de son donjon... et celui-ci n'a rien de gentillet !