La plume de Marie
La plume de Marie
Clémentine Beauvais et Anaïs Bernabé
Talents hauts, 2016
À la mort de sa mère, Marie a le privilège d'être recueillie par la famille de Rochecourt. Les parents lui permettront d’accéder aux mêmes études que leurs enfants et donc de savoir lire et écrire, ce qui est extrêmement rare quand on est fille de servante à cette époque. Elle développe donc un fort intérêt pour l'écriture et se réjouit le jour où elle apprend que Monsieur Corneille lui-même doit faire un séjour au domaine. Malheureusement, on lui rappelle rapidement que sa place ne sera pas à ses côtés. Par quelques stratagèmes, Marie parviendra tout de même à l'approcher pour lui faire entrevoir sa passion...
Dans ce roman, Clémentine Beauvais s'essaye au théâtre. Contrairement à son livre Songe à la douceur, entièrement écrit en vers, ici, ce ne sont que certains passages qui sont mis en scène sous forme de pièce de théâtre. Quand on sait que l'un des personnages phare de cette histoire est le dramaturge Corneille, c'est une bonne idée d'y ajouter cette note théâtrale.
Cette histoire, en dehors de la littérature, montre aussi la condition des domestiques de l'époque et celle des femmes. Tout cela est abordé avec subtilité au côté de ce personnage déterminé qu'est Marie et de son envie de sortir de sa condition de naissance.
Un roman qui permet d'aborder des notions historique, littéraire et sociale dans un court roman qui alterne entre narration classique et théâtre.