Le destin blanc de Miyuki
Dans certaines régions du monde, on dit que le prénom d'une personne est en lien avec son destin. On dit aussi que si quelquechose a été mal fait, cela doit être réparé. Voilà un conte japonais qui confirme ces deux idées...
Il y a longtemps, deux royaumes magnifiques étaient opposés. Leurs empereurs respectifs commandaient de petits larcins pour tenter d'affaiblir l'autre. Mais un jour, l'un d'eux, Takeshi, fit enlever la fille de son rival, Chikao.
Takeshi fit en sorte que la petite fille oublie son passé et la plaça dans une famille de son royaume. Quand elle devint une jeune femme, il la revît et l'épousa. Cette union donna naissance à Miyuki.
L'enfant, héritière du passé oublié de sa mère, est hantée dans ses rêves par sa véritable famille dans l'autre royaume. Un jour, des oiseaux l'y emmènent et elle fait la connaissance de son grand-père, l'empereur Chakao, mourant. Rassuré de savoir sa fille heureuse malgré les circonstances, il sait à présent qu'il peut partir en paix. Miyuki, elle, connaissant la vérité, ne retournera jamais chez elle...
Ce conte japonais réécrit par Kichka montre le parcours initiatique de cette petite fille, marquée par un passé qu'elle ignore. C'est à elle que revient de réparer les erreurs commises.
Ce grand album, publié chez Milan, est illustré par Judith Gueyfier d'une façon remarquable. Dans un style très doux qui rappelle la finesse du trait asiatique, elle donne vie à l'histoire avec de magnifiques couleurs. Ce sont vraiment ces couleurs et cette délicatesse qui m'ont convaincus dans ce livre. Déjà la page de garde est très jolie. Ensuite, Judith Gueyfier a réussi à représenter la fragilité naturelle des fleurs de coquelicots. C'est assez impresionnants, je trouve !
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