Les enfants-rats
Nous sommes en 2025, la société s'est énormément dégradée au point que les enfants des familles les plus pauvres vivent dans les égouts en hordes ! On les appelle les enfants-rats. Irielle connaît cette vie mais contrairement a beaucoup d'autres, elle se souvient de ses parents et de ce qu'ils lui ont appris : elle sait lire, compter, parler correctement. Pour ne pas devenir une enfant-rat, elle a continué à apprendre et elle se tient éloigner de la sauvagerie des égouts. Depuis quelques années, elle vit avec Jode qu'elle a recueilli alors qu'il n'était qu'un bébé. Elle vit cachée dans l'espoir qu'un jour le peuple se révoltera pour redonner une vie à ceux qui n'ont rien.
Son avenir va se retrouver chambouler par deux rencontres : d'abord celle d'un nouveau-né puis celle d'un enfant-rat qui les sauvera d'une horde. Ensemble, ils s'organiseront une vie plus paisible jusqu'au jour où les autorités du pays les enlèveront pour les séparer !
J'ai eu un peu de mal à accrocher au début du livre surtout lorsqu'il s'agissait des enfants-rats. Leur langage très raccourci était difficile à suivre et je me suis demandée si ça allait durer tout le long du roman. Heureusement non ! Quand on commence à faire la connaissance d'Irielle, on se prend rapidement de sympathie pour cette jeune-fille courageuse. Et le petit Jode qui l'accompagne est un petit garçon attachant et très intelligent pour son âge sans que ça paraisse exagéré. À partir de ce moment-là, la lecture a été un vrai plaisir et on ne cesse de se demander comment nos héros vont pouvoir se sortir de leurs problèmes.
Le personnage d'Irielle est un exemple de détermination. Sa fermeté et sa clairvoyance lui ont permis d'élever Jode dans le respect des règles pour ne pas se faire prendre.
Françoise Jay, aux éditions Plon jeunesse, nous offre ici un roman de science-fiction poignant et inquiétant. Si je ne lui prête aucun pouvoir de voyance, je me suis posée la question de savoir si on pouvait être dans une telle situation dans 15 ans. Cet univers n'est pas si différent du nôtre : les riches sont simplement plus riches et les pauvres plus pauvres ! Voilà un roman qui donne à réfléchir...