Mon œil
Chaque semaine, Tristan rend visite à son meilleur ami. Cela fait déjà quelques temps que ce n'est plus comme avant : Valentin est à l'hôpital. Il est malade et n'a pas le droit d'en sortir, il reste là entre quatre murs.
Au début, Tristan a essayé de vivre pour deux mais c'est rapidement devenu impossible. Aujourd'hui, il ne sait plus quoi faire pour aider son ami, il espace ses visites lourdes de ces conversations sans intérêt.
Le jour où un professeur du collège propose de réaliser un projet pour Valentin, Tristan retrouve enfin l'espoir d'animer un peu la vie de son ami !
Cela faisait longtemps que j'avais envie de découvrir cette collection de photo-roman chez Thierry Magnier et j'ai donc choisi ce court livre croisé à la bibliothèque.
J'ai été entrainée dans la vie de Tristan qui se veut le meilleur possible pour Valentin et qui culpabilise quand il n'y arrive pas. Ce roman touchant d'Ariel Kenig est plein de sensibilité et d'amour. Le thème de la maladie est traité avec réalisme : on évoque le mal-être face au malade, le regret du passé bien meilleur que le présent. Si le sujet est sérieux, l'enfance est toujours présente et met en scène des émotions que certains jeunes connaissent trop tôt.
Le style est beau et agréable, poétique tout en restant enfantin. On ne comprend que tardivement l'intérêt et le rapport avec l'histoire des photos de Éric Franceschi. Sombres et mystérieuses, elles restent difficilement compréhensibles.
Il s'agit néanmoins d'un roman marquant dont on ne ressort pas indemne.