Tintin au pays des Soviets
L'heure est arrivée de ce premier rendez-vous sur les aventures de Tintin et Milou. J'ai évidemment commencé par la première histoire du jeune reporter écrite par Hergé : Tintin au pays des Soviets. Elle est publiée d'abord par épisodes dans le journal Le petit vingtième à partir de janvier 1929 puis sous forme d'album en septembre 1930 par l'éditeur du même nom. Contrairement aux autres albums, elle restera sous son format original en noir et blanc.
Tintin, reporter du journal belge, Le petit XXe, part vers la Russie soviétique pour informer son pays des évènements communistes. Les difficultés commencent dès son voyage en train où un individu tente de l'empêcher d'atteindre son but. Les embêtements s'enchaînent : il est arrêté par la police allemande, poursuivit par un agent du Guepeou (la police politique soviétique), il se retrouve dans une maison hantée qui n'est autre que la cachette de Lenine et compagnie. Et j'en passe...
Tout ça se succède un peu sans logique mais ce n'est que le début d'un travail qui sera plus aboutit lors des albums suivants. D'ailleurs, Hergé ne considérait pas cette histoire comme partie intégrante des aventures de Tintin et c'est contre sa volonté qu'elle a été publiée par Casterman après sa mort (mais avec l'accord de la Fondation Hergé).
Tintin est peu reconnaissable dans les premières pages de cet album. Le style d'Hergé est peu développé et assez grossier avec des traits épais et peu de détails. Heureusement, tout au long de l'album, Tintin prend peu à peu le physique qu'on lui connaît avec sa fameuse houppette si bien qu'à la fin de l'histoire, mis à part la couleur, on le reconnaît très bien.
Milou, lui ne change pas beaucoup au cours de cet album. Il ressemble déjà au Milou de la suite avec quand même un air un peu plus dur. Dès les premières vignettes, il est l'interlocuteur privilégié de Tintin.
Cet album, marqué par son époque, est une dénonciation claire du régime communiste. Entre les différents épisodes de cette course-poursuite, Hergé intègre des scènes particulièrement critiques : des procédures de votes peu démocratiques, des enfants affamés...
Et pour finir avec cette première aventure, je tiens à évoquer une scène qui ne se verra pas souvent (jamais ?) par la suite. Sur une planche, on voit Tintin en pleine rédaction de son article pour le journal. C'est suffisamment rare pour donner envie de lire cet album !
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