Un moment avec Cyril Deydier
J'ai choisi d'interviewer Cyril Deydier pour ce nouveau rendez-vous. Je suis cet auteur de romans jeunesse depuis un an maintenant et j'apprécie beaucoup son travail. J'ai déjà chroniqué deux de ses livres : Marie-Betty et les aventures de Johny Jane. Je m'apprête à commencer son petit dernier, la suite de Marie-Betty : Marie-Betty et le livre des contes.
Né en 1978, il commence vraiment à écrire pendant ses études supérieures en mélangeant l'antiquité et le monde actuels. Il écrit régulièrement au cours de ses différents voyages en Amérique et en Europe et publie enfin son premier roman en 2009.
Pour en connaître un peu plus sur Cyril Deydier, je vous invite à parcourir son site internet.
Et maintenant, je laisse la place à Cyril Deydier...
L’écriture
Pourquoi et comment avez-vous commencé à écrire ?
J’ai toujours été quelqu’un avec la tête en l’air. Déjà à l’école, j’étais plus occupé à imaginer ce qui pouvait se dérouler de l’autre côté de la fenêtre, plutôt que de me concentrer sur l’ennuyeuse salle de cours. Je passais ma jeunesse ainsi, à inventer des histoires. Et je crois qu’un jour, j’ai tout simplement voulu les coucher sur papier.
De quoi vous inspirez-vous ?
D’un tas de choses : d’autres romans, de films, d’expositions, de spectacles, des gens que je croise dans la rue… dès que je vois une image ou une personnalité qui me plaît, je la note sur un petit cahier qui ne me quitte jamais.
Avez-vous un rituel d’écriture ?
En effet oui. Dès que je me lève, je prends une boisson chaude et je commence à écrire la suite de l’histoire entamée la veille. J’écoute pour travailler de la musique classique. Une mélodie sans parole me laisse rêver à loisir. Puis vers la fin de matinée, j’entame les corrections d’autres textes, sur lesquels je travaille en parallèle. Ensuite à midi, je renoue peu à peu avec le monde extérieur (je rallume mon téléphone par exemple). J’entreprends alors de faire des recherches sur un prochain roman. En milieu de journée, je sors prendre l’air avant de recommencer à écrire sur la première histoire laissée en friche depuis le matin. Tout ça m’amène jusque tard le soir.
Quels sont vos projets en cours ?
Je travaille en ce moment à la suite de mon deuxième roman : Les Aventures de Johny Jane. En parallèle, je finis les corrections d’un ouvrage de fantasy destiné aux dix-quatorze ans. Et puis j’ai entamé de lourdes recherches historiques, afin d’écrire mon premier roman jeunesse de cape et d’épée. Bref, je ne m’ennuie pas et mon bureau déborde de ces projets en cours.
La lecture
Avez-vous toujours aimé les livres et la lecture ?
Oui, mais ce sont plus particulièrement les histoires que j’ai toujours affectionnées. Qu’elles soient contenues dans les manuels scolaires ou dans les romans. Je me souviens qu’en sixième, j’avais passé une partie de l’année à dépouiller de « gros » manuels pour tenter de savoir si un dessin animé qui me passionnait (et qui portait sur la période précolombienne) était vraisemblable… chaque jour je tremblais, de peur de découvrir que le dessin animé n’était qu’une invention.
Quels livres ont marqué votre enfance ?
Le plus lointain souvenir que j’ai en mémoire est un conte : La Reine des Neiges, de Hans Christian Andersen. Ma mère me le lisait avant de m’endormir. Je me souviens des sensations qu’il me procurait, lorsque lové sous la couette, j’entendais quasiment la bise passer dans ma chambre. Je l’ai relu dernièrement. Et j’ai à nouveau plongé dans mon plaisir de jeunesse.
À quoi ressemble votre bibliothèque ?
Elle croule sous les textes qui m’ont passionné ces dernières années. Pour en faire une description sommaire, il y a un endroit réservé aux ouvrages sur l’histoire de l’art, le cinéma, la photographie, juste à côté d’autres universitaires. Mais les plus intéressants s’empilent les uns sur les autres. Ce sont des romans. Ils sont écrits en plusieurs langues, ont des couvertures multicolores, sont reliés en cuir pour certains, invitent au voyage pour tous.
Si vous deviez conseiller un livre, ce serait :
« L’histoire sans fin », de Michael Ende. Car l’imagination y règne en maître !
Les lecteurs
Quelles relations avez-vous avec vos lecteurs ?
Je communique par écrit principalement avec les lecteurs adultes. Quant aux plus jeunes, c’est un rien plus complexe. Pour l’instant, ils ne sont pas assez grands pour utiliser Internet où l’ordinateur de leurs parents. C’est en ça que les rencontres en librairies et salons sont si importants !
Faites-vous des rencontres en écoles, librairies, bibliothèques ?
Je participe en effet à tous les évènements où l’on me donne la possibilité de rencontrer des lecteurs. C’est un vrai régal que de pouvoir échanger avec eux.
Merci de m’avoir soutenu depuis le début de ma petite aventure littéraire. Et un grand bravo pour votre blog, qui ne cesse de grossir des milliers de pages que vous dévorez.
Je remercie Cyril Deydier pour le temps qu'il m'a accordé. Si vous voulez poursuivre la discussion, vous le trouverez sur sa page Facebook. Moi, je vous donne rendez-vous dans les prochains jours pour mon avis sur Marie-Bety et le livre des contes.