Verte

Verte a onze ans et sa mère est très inquiète, elle ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pourtant depuis des générations, les pouvoirs se transmettent de mère en fille mais il semblerait que Verte soit plus intéressée par une vie normale !

Dans ce roman publié à l'école des loisirs, Marie Desplechin nous raconte, avec beaucoup d'humour, les premiers pas difficile d'une jeune sorcière. L'originalité de ce roman, c'est que l'histoire est en fait très courte mais relatée quatre fois.

Pas de panique, rien de redondant, on découvre en fait les évènements par les yeux des différents personnages concernés qui complètent l'histoire petit à petit. Si certains moments se répètent, la façon de le vivre et de le voir est toujours différente. C'est d'ailleurs cela que j'ai trouvé très amusant parce qu'on prend conscience des petits quiproquos et malentendus du quotidien qui ne manquent pas de nous faire sourire. Et oui, nous sommes les seuls à connaître toutes les pensées de chacun.

J'ai beaucoup aimé le personnage d'Ursule, la maman, qui pendant son récit nous fait croire que sa fille n'importe pas vraiment sans pouvoir jusqu'à se qu'elle se montre plus protectrice quand elle reprend la parole au dernier chapitre. C'est une vraie sorcière comme on se les imagine, râleuse et indépendante, qui ne vit que pour ses potions.

À côté d'elle sa fille et la grand-mère trouvent de l'intérêt dans la vie classique et semblent beaucoup plus adaptées au monde des humains.

Enfin, le jeune Soufi, ami de Verte, est l'occasion pour l'auteur de ramener un peu de réalité avec un message de tolérance de la différence.

Encore un bon moment pendant le RAT avec ce roman facile à lire.