Un moment avec Insa Sané

Publié le par Sophie

Après un petit creux dans ces rendez-vous avec des auteurs, je reviens ce jeudi avec Insa Sané, auteur de Daddy est mort et de trois autres romans de la même saga urbaine.

 

Né à Dakar, il est arrivé en France pendant son enfance. Il a développé tout un tas de talents variés : l'écriture (bien sûr !), la musique beaucoup et surtout le slam avec son groupe le Soul Slam Band et même un peu de cinéma. L'univers d'Insa Sané se croise dans toutes ses œuvres pour former un bel ensemble que je vous invite à découvrir.

 

Et pour parler d'Insa Sané, rien de mieux que lui-même...

 


 

L’écriture

 

Pourquoi et comment avez-vous commencé à écrire ?

J’ai commencé à écrire à l’âge de 8 ans, par jalousie et par jeu. Je suis tombé dans la bibliothèque familiale sur « Les Contemplations » de Victor Hugo. Je n’avais pas compris grand chose, mais je me souviens que je m’étais demandé comment on pouvait écrire aussi bien. Alors, je me suis lancé le défi d’écrire aussi bien, un jour.  Pour me tester, pendant le cours, j’envoyais mes poèmes sur les tables des filles de ma classe… Le goût de l’écriture est apparu comme ça, mais jamais je ne m’étais dit, ni imaginé, que j’en ferais mon métier. Ecrivain, ce n’est pas aussi glamour que pilote de chasse, non ?

 

De quoi vous inspirez-vous ?

Des gens, de la rue. Des discutions et de ce que je vois. En réalité je ne crois pas en l’inspiration de « l’artiste ermite ». Je crois au travail et aux rencontres. J’essaye d’écrire le monde qu’on me donne à peindre avec ma sensibilité pour les autres.

 

Avez-vous un rituel d’écriture ?

Pour l’écriture de certains passages de mes romans, j’ai besoin de musique, ne serait-ce que pour m’aider à trouver ou à garder un rythme. Je crois que c’est le seul rite que j’observe. Mes parents viennent d’Afrique, mais je ne suis pas fétichiste pour un sou.

 

Quels sont vos projets en cours ?

D’abord, accompagner la parution de mon dernier roman « Daddy est mort ». Je remercie d’ailleurs les éditions Sarbacane et particulièrement Tibo de croire en moi. Il y a deux manières de le leur rendre : produire des romans de qualité et que ces œuvres se vendent – même si cette réussite ne dépend malheureusement pas de moi.

Ensuite, il y a l’adaptation à l’écran de mon deuxième roman « Du Plomb dans le crâne ». Cela fait bientôt deux ans que je planche sur le scénario et j’espère que ces efforts seront récompensés.

Enfin, j’espère très prochainement bosser sur un nouvel album avec mon groupe, le Soul Slam Band.

 

La lecture

 

Avez-vous toujours aimé les livres et la lecture ?

Non. Lire ça demande un effort et je suis aussi paresseux que le commun des mortels. Et puis la plupart des livres que j’ai lus (surtout à l’école)  m’ont ennuyé plus qu’autre chose. Par contre certaines lectures m’ont si profondément marqué que je les trimballe dans un coin de mon imaginaire, partout où je vais. La lecture, ça ressemble à une randonnée en montagne. Quand on est sur la pente, on se dit qu’on aurait mieux fait d’aller à la plage, mais lorsqu’au sommet, on découvre le panorama, on regrette que l’aventure s’achève si vite.

 

Quels livres ont marqué votre enfance ?

« Bébé Lapin » un album dont j’ai oublié l’auteur.  « Les Châtiments » et « Les Contemplations » de Victor Hugo. « L’aventure ambiguë » de Check Hamidou Kane. Les contes des frères Grimm. « Poil de carotte » de Jules Renard.

 

À quoi ressemble votre bibliothèque ?

A une bibliothèque qui aurait mangé des disques, des films et des photos.

 

Si vous deviez conseiller un livre, ce serait :

« Safrin ou le duel au fouet » de Lamine Kamara.

 

Les lecteurs

 

Quelles relations avez-vous avec vos lecteurs ?

Ils me donnent de l’énergie et de mon côté, à chaque roman, j’essaye de les surprendre. Dans « Daddy est mort », je vais jusqu’à inviter le lecteur dans mon récit. Quoi de plus beau que la complicité du lecteur et de l’auteur.

 

Utilisez-vous internet pour parler de vos livres et/ou communiquer avec vos lecteurs ?

Avec Sarbacane, on a ouvert une fan page de Daddy (personnage central de ma dernière parution) sur facebook (ndlr ici). Ainsi, les lecteurs peuvent découvrir des bonus, écouter des passages du roman lus et intervenir à leur guise. Même si je suis une bille en informatique, je mets la main à la pâte. 

 

Faites-vous des rencontres en écoles, librairies, bibliothèques ?

Enormément ! Et j’adore ça.

 


 

Un grand merci à Insa Sané de nous avoir offert un peu de son temps. Vous pouvez le retrouvez pour discuter sur Facebook.

Publié dans Interview, Insa Sané

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