Harry Potter et l'enfant maudit

Publié le par Sophie

Harry Potter et l'enfant maudit

Jack Thorne, John Tiffany et J. K. Rowling

Gallimard jeunesse, 2016

 

Ça y est, elle est lu cette nouvelle histoire de Harry Potter. Dégustée autant qu'il le soit possible pour une pièce de théâtre (350 pages qui se lisent vite, trop vite) et appréciée disons-le.

Dans cette histoire, on retrouve Harry Potter, 19 ans après la fin du tome 7 et la bataille gagnée contre Voldemort. 19 ans où le trio d'amis bien connu a fait sa vie : ils ont des enfants, Harry et Hermione travaille pour le ministère de la magie (en fait, elle est même ministre) et Ron a ouvert une boutique de farces et attrapes.

Tout commence là où l'épilogue des livres s'est arrêté, avec la rentrée d'Albus, le second fils de Harry et Ginny à Poudlard. Il est inquiet d'être pris à Serpentard et c'est bien là qu'il ira et deviendra ami avec Scorpius, le fils de Drago Malefoy. Les deux garçons ont des relations très compliqués avec leur père et c'est probablement cela qui les aura rapprochés. Albus n'en peut plus de l'héritage familial de Harry Potter et Scorpius, très intelligent mais pas vraiment hardi, se sent bien loin des ambitions de Drago pour lui.

Ajouté un Retourneur de temps à ce climat familial tendu, et vous obtiendrez la pièce de théâtre, suite des aventures de Harry Potter sans l'être vraiment...

 

 

Il serait bien audacieux de vouloir comparer ce livre au sept tomes de la saga de J. K. Rowling. Déjà, elle n'en est pas l'auteur et n'a fait que valider ce que Jack Thorne avait fait de son univers de sorciers. Ensuite, comme je l'ai dit ce n'est pas un roman mais une pièce de théâtre donc finies les belles descriptions de ce monde qu'on a tous en tête de près ou de loin.  Et enfin, le livre ne peut représenter qu'une part limitée de l'histoire qui est sûrement plus intense sur scène... quoique mon cerveau a fait la part des choses là-dessus. Et puis enfin, on est 19 ans plus tard, Harry est un adulte et même s'il a une grande place dans l'histoire, les vrais héros sont Albus et Scorpius.

 

Alors qu'est-ce que j'en ai pensé de cette pièce ? J'ai eu beaucoup de plaisir à replonger dans l'univers de la magie de J. K. Rowling. Comme je le précise plus haut, peu de description ici à part ce qui est utile pour les décors mais on est loin des romans. Ce n'est pas vraiment gênant en fait, quand comme moi, on a lu tous les livres et vu tous les films, on connait Poudlard et l'ambiance générale du monde des sorciers. J'ai donc fait mon petit film dans ma tête et le livre n'a fait que m'apporter le détail du scénario et les dialogues. J'ai très vite retrouvé les sensations de cet univers et le plaisir de voir les anciens personnages plus âgés comme les nouveaux. En plus, l'équilibre entre les personnages des romans et leurs enfants dans la pièce est assez bon. J'ai vieilli aussi et j'ai aimé les voir parents et je pense que ceux qui ont lu Harry Potter plus récemment s'identifieront à Albus et Scorpius facilement.

J'ai bien accroché à l'intrigue aussi. Elle est assez simple et un peu répétitive parfois mais elle met bien en scène les deux amis et permet de développer assez largement leur personnage tout en faisant des références à ce qui a pu se passer dans les romans.

Malgré tout, il y a quelques petites choses qui m'ont dérangée. Sans comparer avec les romans, ce qui serait bien inutile tellement c'est différent, j'ai été assez déçue du traitement de certains personnages et notamment de Ron. Lui qui était mon préféré se retrouve ici comme un simple blagueur un peu patot. Même son magasin de farces et attrapes qui aurait pu être quelque chose de bien mis en valeur semble juste en bas de l'échelle par rapport à son meilleur ami et sa femme au ministère. En plus, il est là parce que c'est Ron et à part quelques scènes limites à l'eau de rose, il n'apporte pas grand chose, c'est bien dommage. L'autre personnage qui m'a manqué, c'est James, le premier fils de Harry. En tant qu'aîné, il aurait pu avoir un rôle à jouer soit du côté de son frère, soit du côté de son père. J'ai trouvé regrettable qu'il n'apparaisse qu'au début pour vanner Albus. D'autres personnages manquaient à l'appel mais on peut comprendre qu'on ne peut pas les multiplier dans une pièce de théâtre donc admettons.

 

Dans l'ensemble, je suis plutôt satisfaite de cette histoire. C'est une suite sans en être une, en fait, c'est juste une fan-fiction professionnelle et validée mais elle a le mérite de nous replonger dans ce monde, qui personnellement me manque un peu. J'ai lu cette pièce avec plaisir et j'ai apprécié de retrouver toutes ces ambiances que j'ai pu imaginer pendant ma lecture.

 

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