Sirius
Sirius
Rouergue, 2017
Dans un monde où l'apocalypse a frappé en rendant stérile tous les êtres vivants, Avril tente d'élever son petit frère Kid au cœur d'une forêt. Loin des hommes qui ont sombré dans la folie et la guerre, ils vont tenter de conserver leur humanité face à cet environnement hostile et sauvage. Mais voilà qu'un jour, alors que les animaux semblent ne plus exister, ils vont croiser la route de Sirius, un petit cochon qui leur ouvrira une voie inattendue.
Stéphane Servant s'essaye ici au roman post-apocalyptique avec tout le talent qu'on lui connait ! Loin des grands succès du genre, il offre une ode poétique à la faune et à la flore de ce monde dévasté.
Avec ce roman d'aventure, peut-être plus facilement accessible que ses précédents romans, Stéphane Servant met les mots à leur juste place. Comme toujours, tout est pesé à la virgule près et on se laisse entrainer dans ce road-trip pour notre plus grand plaisir.
En dehors de ce style, j'ai aimé les personnages. Celui de Avril bien sûr qui doit sans cesse faire preuve d'une force et d'une énergie sans faille pour Kid. Mais j'ai surtout aimé ce dernier. Bébé quand le monde a basculé, Avril a fait en sorte qu'il ait les codes de la société. Pourtant, on voit que tous ces apprentissages ne tiennent pas à grand chose, et qu'il garde voire développe un côté sauvage et animal au fil du récit. C'est un aspect que j'ai trouvé très intéressant de montrer que l'"humanité" ne tient finalement qu'à peu de choses.
Ce nouveau roman de Stéphane Servant publié dans la collection Epik m'a une nouvelle fois totalement convaincue autant pour ce style si poétique et ces personnages forts et attachants.
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